Curiosité et soif de connaissances pour un avenir meilleur

Éducation scolaire pour les filles et les garçons dans le nord de l'Afghanistan

Le fait que Basmina, 9 ans, puisse fréquenter l'école Khazani ne va pas de soi. Elle est née à Zazai, un village de la province afghane de Kunduz. Avant la construction de l'école, seuls les garçons recevaient un enseignement dans les tentes, tandis que les filles n'avaient pas la possibilité d'assister aux cours. « Mon père est agriculteur et ma mère est femme au foyer. Tous deux souhaitent que mes frères et sœurs et moi-même ayons un avenir convenable. J'aime beaucoup aller à l'école. Mon grand rêve est de devenir médecin », affirme Basmina. À la demande pressante des villageois et des villageoises, l'école fut construite en 2003. Depuis lors, les filles peuvent elles aussi assister aux cours. Au total, environ 1 200 élèves fréquentent l'école Khazani chaque année. En même temps, cette école est un lieu de rencontre de différentes cultures, car de nombreux enfants réfugiés y suivent également des cours. Ainsi, les enfants contribuent à une meilleure compréhension interculturelle et à la perspective d'un avenir pacifique pour Kunduz.

Contexte

Depuis la fin des années 1970, l'Afghanistan est secouée par des conflits. L'ingérence des grandes puissances occidentales et de l'Union soviétique a entraîné des soulèvements répétés. Après le retrait de l'Union soviétique d'Afghanistan, une guerre civile a éclaté en 1992, amenant les talibans au pouvoir. L'Afghanistan est devenu un émirat islamiste. À l'automne 2001, les États-Unis ont mené une opération militaire en Afghanistan et ont renversé les talibans. Depuis l'installation d'un nouveau gouvernement, les Talibans sont en conflit armé avec ce dernier. La guerre civile et le régime des Talibans ont détruit de nombreuses écoles dans le pays. Les filles et les femmes, en particulier, sont presque totalement privées d'école (DAAD, 2020). Les effets s'en font encore ressentir aujourd'hui. Selon une étude de 2018 du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, en Afghanistan, environ 3,7 millions d'enfants entre 7 et 12 ans ne sont pas scolarisés (UNICEF, 2018). Le rapport est sans équivoque : ce sont les filles qui sont les plus défavorisées. En moyenne nationale, 60 % des enfants non scolarisés sont de sexe féminin. Dans l'enseignement secondaire supérieur, par exemple, la proportion de garçons est même deux fois plus élevée que celle des filles. Le pourcentage d'analphabètes est l'un des plus élevés au monde, avec environ 70 %. Les raisons du faible niveau d'éducation dans le pays sont nombreuses et complexes : conflits politiques persistants, pauvreté, discrimination à l'égard des filles, mariage précoce, persécution, manque de personnel enseignant et écoles mal équipées ; tous ces facteurs font que de nombreux enfants ne puissent pas aller en classe. Néanmoins, depuis la fin du régime taliban, on observe également une tendance positive, surtout ces dernières années : 37 % des adolescentes et 66 % des adolescents savent désormais lire et écrire (Human Rights Watch, 2017).

La bonne action

Votre don aujourd'hui contribuera à faire à ce qu'un enfant des zones rurales du nord de l'Afghanistan bénéficie de huit jours d'enseignement gratuit et dispensé par un personnel qualifié. Le programme scolaire est structuré de manière à ce que les filles aillent en cours le matin et les garçons l'après-midi, et l'école suit le programme national. Des compétences telles que la lecture et l'écriture sont retransmises au sein de la famille. Par ailleurs, il existe un cours d'hiver à participation volontaire et ouvert à tous les élèves. Normalement, les écoles du pays sont fermées durant les mois d'hiver. L'école Khazani, en revanche, élargit les possibilités d'apprentissage limitées des filles et contribue à réduire l'écart entre les sexes en matière d'éducation. De plus, les anciens élèves reviennent souvent à l'école en tant qu'enseignants.