Jour 21
Un mois d'eau filtrée pour une famille au Yémen

De l'eau propre pour une bonne santé !

Prévenir les maladies grâce à des filtres à eau au Yémen

Le paysage montagneux du nord du Yémen est impressionnant. Des montagnes escarpées, parées de cultures en terrasses, alternent avec des gorges et des vallées profondes. Ce paysage impressionnant représente cependant un défi pour la population locale, surtout en ce qui concerne l'approvisionnement en eau. Partant de la cour de la petite école du village, des groupes de femmes empruntent, les unes après les autres, les sentiers étroits et caillouteux allant dans toutes les directions pour se rendre chez elles, dans les villages situés dans les montagnes. Elles doivent arriver chez elles avant la tombée de la nuit et traverser une gorge appelée Wadi. Pour cela, il faut d'abord descendre 600 mètres, ensuite marcher pendant un moment à travers la vallée caillouteuse pour enfin de nouveau remonter à 700 mètres d'altitude. Aujourd'hui pourtant, cette distance en vaut particulièrement la chandelle car sur leurs têtes, elles transportent une boîte en carton colorée, contenant un nouveau filtre à eau. Lorsque ces filtres leur ont été distribués, les femmes ont suivi les instructions d'utilisation d'une oreille attentive. Leur joie était perceptible : le filtre à eau permet de prévenir de nombreuses maladies et rend possible un approvisionnement en eau potable.

Nécessité

De l'eau potable pour les familles à Hajjah et à Ibb, au Yémen.

Activité

Des ONG locales achètent des filtres à eau et les distribuent aux familles démunies pour un traitement de l'eau.

Impact en chiffres

Nombre de filtres à eau qui peuvent être distribués aux familles grâce à la bonne action.

Résultat

Les familles et surtout les enfants souffrent moins souvent de diarrhée et d'autres maladies.

Effet systémique

L'état de santé des familles s'améliore durablement et se traduit, à long terme, par la perspective d'un meilleur salaire et d'une meilleure éducation.

Contexte

En 2004, une guerre civile a éclaté au Yémen et continue de secouer le pays jusqu'aujourd'hui. Des affrontements violents avaient été déclenchés par le fait que les habitants du nord-ouest du pays, appartenant principalement à la tribu Houthi, se sentaient marginalisés par le gouvernement central. Des milices rebelles ont mis au point des tactiques de guérilla contre le gouvernement du président Saleh, dont les opérations s'étendaient de plus en plus sur le pays. La situation au Yémen a été principalement aggravée par l'intervention des grandes puissances telles que l'Arabie saoudite et l'Iran dans ce conflit interne. Selon la radio allemande Deutschlandfunk (2019), cette guerre semble être sans issue. Un accord de paix négocié à Stockholm en 2018 visait à conclure un cessez-le-feu, en même temps qu'il prévoyait que toutes les parties impliquées fournissent de l'aide humanitaire et qu'un échange de prisonniers ait lieu. Pourtant, quelques mois seulement après sa signature, des observateurs internationaux (Guardian, 2019) ont dénoncé le non respect de cet accord. Des organisations de défense des droits de l'homme déplorent des violations régulières des droits de l'homme ainsi que la perpétration de crimes de guerre. La situation humanitaire au Yémen est catastrophique depuis plusieurs années. En 2017, une épidémie de choléra a frappé le Yémen, avec environ 1 million de personnes infectées par la maladie. Près de 80% de la population yéménite dépend de l'aide humanitaire (Welthungerhilfe, 2019). L'approvisionnement en eau potable est essentielle pour la survie des populations vivant en zone rurale. L'eau polluée représente un grand risque pour la santé et peut entraîner de graves maladies. Les maladies diarrhéiques notamment, liées à une mauvaise qualité de l'eau, sont l'une des principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Dans le monde, plus de 700 enfants meurent au quotidien de suites de maladies diarrhéiques liées à la pollution de l'eau et au manque d'installations sanitaires (UN Water, 2019). Et à l'inverse, selon le BCAH, l'amélioration de l'approvisionnement et de la qualité de l'eau est un moyen efficace de lutter contre des épidémies telles que le choléra et d'améliorer la situation alimentaire sur le territoire. Seulement 22 % de la population vivant en zone rurale au Yémen bénéficient d'un approvisionnement en eau (Clarke G. et al, 2018). La plupart doivent aller chercher de l'eau dans les sources, les puits et les bassins d'orage des environs et la transportent dans des bidons jusqu'à chez eux. Il est difficile d'éviter que l'eau soit polluée pendant le remplissage des bidons et durant leur transport, comme en témoigne le nombre de cas de maladies diarrhéiques et d'épidémies de choléra. De nombreuses familles n'ont pas les moyens financiers pour s'investir dans des actions visant à améliorer leur situation. Environ 80 % de la population yéménite vivent sous seuil de pauvreté, devant s'en sortir avec moins de 2 dollars américains par jour (Clarke G. et al., 2018).

La bonne action

Grâce à votre don aujourd'hui, les familles démunies bénéficient, à Hajjah et à Ibb, d'un accès à une eau potable et filtrée . Des filtres à eau robustes, faciles à utiliser et qui n'occasionnent pas de dépenses courantes permettent un meilleur approvisionnement en eau potable. Ils représentent un dispositif de traitement d'eau mis à la disposition des familles pour que les membres de ces familles, surtout les enfants, tombent moins souvent malades. Et surtout, une eau potable permet de prévenir des maladies liées à l'eau ainsi que des épidémies telles que le choléra. Cette mesure améliore la qualité de vie des Yéménites et réduit l'absentéisme à l'école et au travail.

A propos deYémen

Sanaa

28.300.000

1.239

178ème sur 189

Au 16ème siècle, le Yémen était le seul pays à exporter du café ; une variété de café tire son nom de la ville portuaire de Moka.